
De quoi s’agit-il ?
- Une station de dessalement de l’eau de mer avec les caractéristiques suivantes :
- Capacité totale à terme : 400 000 m3/jour
- 50% sera destinée à l’agriculture (irrigation de 15000 ha)
- 50 % sera destinée aux ménages
- Investissement de 4,4 milliards de DH à travers un partenariat public-privé
- Date prévisionnelle de mise en production : Juillet 2021
- Alimentation de la station à partir des énergies renouvelables
- Il existe déjà des stations opérationnelles au Maroc. Mais celle-ci se distingue par sa taille même à l’échelle du bassin méditerranéen
Pourquoi nous n’avons pas le choix ?
- Ressources hydrauliques insuffisantes dans la région du Souss-Massa
- Irrégularité des précipitations
- Niveau très bas des nappes à cause de la surexploitation
- Augmentation de la demande au niveau des ménages et des exploitations agricoles
- Projet déterminant pour préserver les activités économiques implantées dans la région ainsi que les emplois
Quels challenges ?
- Le principal défi est celle du coût du m3 eau produite pour le secteur agricole (5 DH/mètre-cube) qui de toutes les façons serait plus cher que le coût d’exploitation des nappes ou ceux des rivières / pluies
- Implication : Est ce que les cultures d’agrumes et maraîchères, gourmandes en eau, seront toujours rentables ?
- 3 options s’offrent à nous :
- 1) Rationalisation de l’utilisation de l’eau à travers des technologies modernes d’irrigation
- 2) Recours à des cultures moins gourmandes en eau avec plus valeur ajoutée sur le marché local et à l’export
- 3) Augmentation des rendements des cultures pour absorber le surcoût en approvisionnement en eau
- Le défi écologique est également un point à clarifier pour ce projet. En effet, Le dessalement implique des rejets de saumure (solution avec forte concentration de sel) en très grandes quantités dans les océans. Sachant que la région de Souss est connue pour son potentiel halieutique, il est légitime de se poser la question de l’impact du projet sur les écosystèmes marins de la région