
Dans un environnement médiatique vénérant le « like »et le « buzz » avec une suprématie des réseaux sociaux par rapport aux supports traditionnels, des magazines comme « Alternatives Economique »sont des oasis dans un désert où les contenus superflus, médiocres, biaisés ou erronés ont souvent le maître mot.
« Alternatives Economiques », le deuxième magazine économique le plus lu en France, s’intéresse à l’économie comme enjeu collectif et social, à travers des thématiques variées. A ce titre, l’économie du développement durable est un volet qui est traité en profondeur et d’une manière récurrente dans tous les numéros ainsi que dans les hors-séries.
La qualité du contenu de la revue s’explique par deux facteurs distinctifs :
- Le financement : Le business model du magazine repose sur le lectorat pour son financement et vit principalement de ses ventes contrairement à la grande majorité des supports qui se financent par la publicité
- La gouvernance : Alternatives Economiques est édité par une société coopérative, dans laquelle les salariés sont associés et majoritaires au capital. Les autres associés sont ses lecteurs, à travers l’Association des lecteurs et la Société civile des lecteurs, qui accueille les associés extérieurs amis du journal (personnes physiques ou morales)
Il est vrai que pour un lecteur étranger, des thématiques franco-françaises ne présentent toujours pas un grand intérêt. Toutefois, j’accepte personnellement ces contenus car je comprends qu’ils ont un sens pour la majorité des lecteurs du magazine qui résident en France. C’est le cas également pour «The Economist », bien que plus international,mais qui consacre tout de même une rubrique permanente pour la grande Bretagne.
Un grand bravo aux équipes « Alternatives Economique »qui résistent face au tsunami des contenus « toxiques » enrobés dans le voile de la gratuité et de la facilité. J’espère que le modèle journalistique prôné par « Alternatives Economique » et par d’autres supports, puisse se pérenniser,se développer et se généraliser.