Source : http://latestworldwidenews.com
1ère mauvaise nouvelle : Le changement climatique est une réalité dont les effets se font déjà sentir. Ceux qui en doutent toujours peuvent se référer à l’excellent portail mis en place par NASA dédié au changement climatique qui montre avec clarté les manifestations du changement climatique à travers la hausse des températures, le retrait des glaciers, la hausse du niveau des mers …. Exemple : Animation vidéo présentant l’évolution des températures extrêmes de 1880 to 2017.
2ème mauvaise nouvelle : Les pays du Maghreb et du Moyen Orient figurent parmi les pays qui souffriraient le plus des impacts du changement climatique. Une des raisons est que cette région est déjà sous stress hydrique avancé et par conséquent, une hausse de température de 2,5 degrés, par exemple, est fatale pour le stock et la qualité de l’eau douce, dont 90% est acheminée vers l’agriculture. Voir le rapport OCP Policy Center (Morocco’s Water Security : Productivity, Efficiency, Integrity) et le rapport FAO/Banque Mondiale (Water Management in Fragile System)
3ème mauvaise nouvelle : Même si nous déployons des efforts titanesques pour éliminer toutes nos émissions CO2, cela ne changera en rien la donne si les gros émetteurs n’agissent pas dans le même sens. La raison est que les émissions CO2 marocaines sont insignifiantes en comparaison avec les grands pays industrialisés, voir Rapport OCP Policy Center (Emissions de Dioxyde de Carbone et Croissance Economique au Maroc) et statistiques internationales). En gros, c’est la faute des autres, nous en subissons les conséquences et il n’y a pratiquement qu’eux qui peuvent améliorer les choses !
Note d’espoir 1 : A l’instar des grands films hollywoodiens portant sur des scénarios apocalyptiques (Armageddon, The Day after tomorrow, I am Legend …) et qui finissent toujours bien, je garde espoir que l’humanité va se ressaisir et trouvera des solutions même dans la douleur. Quand nous voyons les avancées en matière d’énergies renouvelables et d’efficacité énergétiques, d’absorption du dioxyde de carbone et d’agriculture (substituts de la viande), on ne peut être qu’optimiste quant à la capacité du génie humain de nous sortir de cette galère !
Note d’espoir 2 : L’émergence de l’économie verte est aussi porteuse d’énormes opportunités en termes de croissance et de prospérité économique (propre cette fois-ci). A nous de nous y préparer et d’y investir pour en cueillir les fruits plus tard. Le Maroc dispose à son actif de belles réalisations dans les énergies renouvelables, le pays nourrit également de grandes ambitions dans ce domaine. Nous avons des atouts pour nous imposer comme hub d’excellence de l’économie verte (énergie, agriculture, transport…). Cela peut faire sourire, mais n’oublions pas qu’il y a 30 ans, qui croyait que la Corée du Sud deviendrait un leader mondial de la technologie !
Note d’espoir 3 : Je crois dur comme fer en l’intégration maghrébine (je reconnais que ma position est biaisée en tant que Maroco-Algérien). J’espère que les challenges climatiques communs qui nous guettent, forceront ces pays à revenir à la raison et à coopérer plutôt que de se tourner le dos et sacrifier, au passage, d’innombrables opportunités.