Dans cette présentation lors des Masterclasses de l’eau à l’UM6P-Campus Rabat, j’ai mis en lumière l’urgence et l’importance de repenser l’enseignement de la finance sous l’angle de la durabilité, particulièrement dans le secteur de l’eau. J’ai retracé l’évolution de l’intégration des principes éthiques et durables dans l’éducation financière, depuis les premières prises de conscience à la suite des scandales financiers du début des années 2000 jusqu’à la récente pandémie de COVID-19, qui a encore accentué la nécessité de considérer les enjeux environnementaux et sociaux dans les modèles économiques et financiers.
J’ai souligné comment le secteur de l’eau est devenu central dans les discussions sur la finance durable, en raison de son importance vitale et de ses défis spécifiques, tels que les risques physiques accrus, le besoin urgent de financements adaptés et la complexité des problématiques liées à la gestion et à la préservation des ressources en eau. Pour adresser ces enjeux, j’ai proposé l’intégration de modules spécifiques dans les curricula financiers, couvrant des sujets comme l’ingénierie financière pour l’eau, les méthodes d’évaluation financière adaptées aux projets liés à l’eau, la gestion des risques spécifiques à ce secteur et les approches pour mesurer l’impact des investissements en matière de gestion de l’eau.
Finalement, j’ai abordé les défis inhérents à cette intégration, notamment la complexité des problématiques de l’eau qui requiert une compréhension profonde des enjeux locaux et globaux, le manque de données fiables pour l’évaluation financière et la difficulté de conduire le changement dans les pratiques éducatives et professionnelles. Mon objectif était de souligner l’importance cruciale de former les futurs financiers à ces défis, pour qu’ils puissent contribuer efficacement à la transition vers une économie plus durable et résiliente, en accord avec les besoins urgents du secteur de l’eau.
